Il est du devoir de chacun de nous de protéger les enfants et les jeunes contre tout danger.
En vertu de l’article 72 de la Loi sur les services à l’enfance et à la famille, une personne qui a des motifs raisonnables de soupçonner qu’un enfant a ou peut avoir besoin de protection, doit faire part sans délai à une société d’aide à l’enfance de ses soupçons ainsi que des renseignements sur lesquels ils sont fondés.
Contrairement à la croyance populaire, il n’est pas nécessaire que l’on soit certain qu’un enfant ait ou puisse avoir besoin de protection pour faire un signalement à une société d’aide à l’enfance. Loin de là, si en raison d’une chose que vous avec vue ou entendue, vous vous inquiétez au sujet de la sécurité ou du bien-être d’un enfant, vous lui devez de faire un appel.
Bien que de nombreuses personnes hésitent à signaler leurs préoccupations ou ne savent pas comment le faire, des initiatives sont en cours pour mobiliser différentes collectivités et consolider leurs relations avec la Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa (SAEO), afin de les sensibiliser davantage à la question et de raffermir leur confiance.
« Nous essayons de consolider les relations dans l’ensemble de la ville » déclare Koubinaka, membre du personnel de la SAEO, « pour appendre de différentes collectivités, pour comprendre différentes cultures. »
« La population d’Ottawa est diversifiée, chaque personne a des antécédents différents. Donc, plus les collectivités communiquent les unes avec les autres, plus nos relations seront solides et plus les membres des collectivités seront susceptibles de signaler leurs préoccupations. »
Voici l’exemple de Lydia, qui a récemment appelé la SAEO au sujet d’un groupe de jeunes enfants qui vivent dans son quartier.
« Je craignais avant tout qu’à la suite de mon appel, les enfants soient retirés de leur famille – la dernière chose que je voulais » dit-elle, « j’avais l’impression qu’ils avaient simplement besoin d’un coup de main additionnel. »
« Je ne voulais pas non plus que les membres de la famille pensent que je me mêlais de leur vie personnelle. Je les vois souvent dans le cadre d’activités communautaires et je ne voulais pas nuire à cette relation. »
Lorsqu’elle a découvert que son coup de fil demeurerait absolument anonyme, Mary a commencé à comprendre qu’elle pouvait changer la vie de cette famille sans être identifié de façon personnelle.
« C’est peu après cela que j’ai décidé de téléphoner, dit-elle, et je suis tellement contente de l’avoir fait. »
Il importe de reconnaître que dans plus de 90 % des cas où la SAEO intervient, le travail est fait au sein de la famille pendant que l’enfant reste à la maison. La vaste majorité des interventions consistent simplement à mettre la famille en contact avec les services communautaires pertinents.
Mary ne connaît pas les résultats de son appel, mais les enfants dont elle se préoccupait vivent toujours dans leur famille et jouent dans le voisinage. Cela la rassure. Qu’il y ait eu ou non intervention, elle sait que l’on s’occupe des enfants.
« Pour être franche, le résultat est exactement ce que j’espérais. Je ne suis pas certaine que la famille ait eu besoin d’aide, mais si oui, je sais que ce sont les travailleurs de la SAEO qui pouvaient lui fournir cette aide. »
« Nous savons qu’il est difficile de signaler des préoccupations ou des soupçons au sujet d’un enfant », déclare Barbara MacKinnon, directrice générale de la SAEO, « cependant, lorsque vous le faites, il nous est alors beaucoup plus facile d’aider les familles ayant besoin de notre aide. »
Si vous avez des préoccupations concernant un enfant, n’hésitez pas à briser le silence. Faisons-nous les porte-parole des enfants en appelant la Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa, au 613‑747-7800. Vous pourriez venir en aide à un enfant qui en a besoin.