Message from Interim Chief Commissioner Ruth Goba – International Day for the Elimination of Racial Discrimination
March 20, 2015
Not just today – let’s challenge racism every day
It’s easy to identify discrimination when we hear hateful slurs or overt forms of bigotry. However, there are also many examples of more subtle – but equally pernicious – racism and racial discrimination.
There’s the judge who asks a Black woman in court where her lawyer is. In fact, the woman is the lawyer waiting for her client.
A Middle Eastern woman takes a seat at an empty restaurant. A White customer who enters after her is served first.
And there’s the Indigenous man who is followed around by wary employees at a drugstore. He is shopping for formula for his toddler.
We also need to recognize that discrimination often exists in the behaviour and the systems that shape everyday life in Ontario. That’s one major reason why the proportion of Black and Indigenous People in jails is so much higher than their proportion in the population. And that’s in part why, in our schools, Black, Brown and Indigenous students face higher discipline rates than other students.
Whether unintentional or intentional, overt or subtle, the effects are harmful and demoralizing. Racism and racial discrimination happen every day – and we need to challenge them every day.
Ingrained stereotypes, prejudices and bias can lead to subtle forms of differential treatment, which can profoundly damage people’s lives.
Our Human Rights Code evolved in part from the Ontario Racial Discrimination Act of 1944. Despite these laws existing for more than 60 years – and despite our concerted efforts to advance human rights – racism and racial discrimination continue to persist and taint all facets of our society.
We often view Ontario as a global model of multiculturalism and inclusion. In many ways this is true, yet higher rates of unemployment and poverty, under-representation in positions of power, and over-representation in jails are facts of life for many racialized Ontarians, particularly Black and Indigenous people.
Tomorrow, the world will celebrate the International Day for the Elimination of Racial Discrimination, which commemorates the tragic events of March 21, 1960 in Sharpeville, South Africa. Sixty-nine peaceful demonstrators were killed by police while protesting against apartheid. Canada was one of the first countries to support the United Nations initiative calling to overcome racism, racial discrimination, xenophobia and intolerance.
While the OHRC and its many partners have done a lot of work to reduce barriers many racialized Ontarians face, the path to true equality has been slow, and much more work needs to be done.
Ontarians must recommit to the goal of eliminating the conditions that breed prejudice for a fair and equal society. We must start by examining and understanding our own personal biases and structural, systemic barriers. Then we must work together to remove racial discrimination whenever and wherever we see it – where we live, where we work, where we get our services, and in many cases where we play.
Our society can only succeed when everyone can take part – regardless of racial differences. And everyone should be able to contribute without fear of being singled out, treated differently or made to feel unwelcome. I challenge all Ontarians to work together to bring down barriers so that future generations can flourish.
Ruth Goba
Interim Chief Commissioner
Ontario Human Rights Commission
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Message de la commissaire en chef intérimaire Ruth Goba – Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
Mars 20, 2015
Luttons contre le racisme tous les jours – pas seulement aujourd’hui
La discrimination est facile à reconnaître lorsque l’on entend des injures haineuses ou que l’on est témoin de formes ouvertes de bigoterie. Cependant, il y a de nombreux exemples de formes plus cachées – mais tout aussi pernicieuses – de racisme et de discrimination raciale.
Cela peut être un juge qui demande à une femme noire au tribunal où est son avocat, alors qu’en fait, la femme est l’avocate qui attend son client.
Ou une femme du Moyen-Orient qui prend place dans un restaurant vide. Un client de race blanche entre après elle, mais est servi en premier.
Ou encore un homme autochtone dans une droguerie qui est suivi par des employés soupçonneux du magasin, alors qu’il ne fait que chercher du lait en poudre pour son enfant.
Nous devons également reconnaître que la discrimination existe souvent dans le comportement et dans les systèmes qui forgent la vie quotidienne en Ontario. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles la proportion de Noirs et d’Autochtones dans les prisons est tellement supérieure à leur proportion au sein de la population. C’est aussi pourquoi, en partie, dans nos écoles, les élèves à la peau noire ou brune et les élèves autochtones sont plus souvent disciplinés que les autres élèves.
Qu’elles soient intentionnelles ou non, ouvertes ou cachées, les conséquences sont dévastatrices et démoralisantes. Le racisme et la discrimination raciale se produisent chaque jour – et nous devons les combattre chaque jour.
Des stéréotypes, des préjugés et des perceptions impartiales bien ancrés peuvent conduire à des formes de traitement différentiel, susceptibles de causer des dégâts profonds dans la vie des gens.
Notre Code des droits de la personne découle en partie de l’Ontario Racial Discrimination Act de 1944. En dépit de ces lois qui existent depuis plus de 60 ans – et en dépit de nos efforts concertés en vue de promouvoir les droits de la personne – le racisme et la discrimination raciale persistent et entachent chaque facette de notre société.
Nous voyons souvent l’Ontario comme un modèle global de multiculturalisme et d’inclusion. De bien des points de vue, c’est vrai, mais les taux élevés de chômage et de pauvreté, la sous-représentation dans des positions de pouvoir et la surreprésentation dans les prisons sont des faits bien réels pour de nombreux Ontariens racialisés, en particulier les Noirs et les peuples Autochtones.
Demain, le monde célébrera la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, qui commémore les événements tragiques du 21 mars 1960, à Sharpeville, en Afrique du Sud. Ce jour-là, 69 manifestants pacifistes ont été massacrés par la police alors qu’ils manifestaient contre l’apartheid. Le Canada était l’un des premiers pays à soutenir l’appel des Nations Unies contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance.
Même si la CODP et ses nombreux partenaires ont travaillé dur pour réduire les obstacles auxquels font face de nombreux Ontariens et Ontariennes racialisés, le chemin vers l’égalité véritable est long et il nous reste encore beaucoup à faire.
Les Ontariens et Ontariennes doivent renouveler leur engagement à éliminer les conditions qui nourrissent les préjugés et à lutter pour une société juste et équitable. Nous devons commencer par examiner et comprendre nos préjugés personnels, ainsi que les obstacles structurels et systémiques. Nous devons ensuite joindre nos efforts pour éliminer la discrimination raciale chaque fois que nous la voyons et où nous la voyons – là où nous vivons, là où nous travaillons, là où nous obtenons des services et, souvent, là où nous jouons.
Notre société ne peut prospérer que si chacun de ses membres y joue un rôle – quelles que soient les différences raciales. Chacun devrait être capable de contribuer sans craindre d’être isolé, d’être traité différemment ou d’être rejeté. Je mets tous les Ontariens et Ontariennes au défi de travailler ensemble pour éliminer les obstacles et permettre ainsi aux générations futures de s’épanouir.
Ruth Goba
Commissaire en chef intérimaire
Commission ontarienne des droits de la personne